cours:residanat:pneumologie:endoscopie_interventionnelle_dans_le_cancer_bronchique
Table des matières
Endoscopie bronchique interventionnelle dans le cancer bronchique
1. Introduction
- Endoscopie rigide ⇒ permet de faire face aux situations que peut provoquer la présence d'une tumeur en endobronchique
- Résection mécaniques et bonne hémostase
- Surtout pour rétablir le confort respiratoire (souvent la seule solution) qui permet la mise en route des traitements et d'améliorer la qualité de vie
- Geste palliatif, répétibilité
2. Écho-endoscopie diagnostic
- Endoscope + sonde d'échographie miniaturisée à son extrémité
- Permet des ponction écho-guidées en temps réel
- Explore les stations : 2, 3P, 4, 7, 10, 11, 12 ; et les lésions au contact de l'arbre trachéo-bronchique
- Modalités :
- Sous anesthésie locale ou générale
- Aiguille 21 ou 22 G
- Prélever au moins stations 4 et 7, si ADP ≥ 5
- Prélever dans l'ordre les sites N3, N2 puis N1 (éviter les contaminations)
- 3 prélèvements au moins par ADP ⇒ sensibilité 95,3%, VPN 97,6%
- Peut être couplée avec écho-endoscopie œsophagienne (EBUS+EUS) ⇒ staging plus complet (stations 8, 9, plus rarement 5, 6)
- Complications :
- Technique sure, peu de complications rapportées (< 1%) : PNO, abcès, médiastinite, hémo-pneumothorax, un seul cas de décès
3. Bronchoscopie rigide
3.1. Principe
- Geste thérapeutique et diagnostic : obstructions, sténoses trachéales, fistules des VA, corps étrangers, ponction trans-bronchique d'ADP
- Différentes techniques de désobstruction mécanique : thermocoagulation, cryothérapie, prothèses
- Se fait en salle d'opération, sous AG (adaptée à chaque patient) ; FiO2 à 40% si utilisation du laser, si non à 100%
- Diamètre important ⇒ bonne visualisation, aspiration de gros calibre, introduction d'instruments de relative grande taille
3.2. Laser
- Permet désobstruction par destruction des bougeons exophytiques
- Selon longueur d'onde : carbonise, vaporise ou coagule
- Le plus répandu est le laser Nd YAG : détruit par vaporisation et carbonisation, mais est peu coagulant ; rapidement efficace car pénètre les tissus sur plusieurs millimètres
- Indications :
- Généralement non indiqué pour les carcinomes in situ et micro-invasif (pénétration difficilement contrôlable du faisceau) ⇒ de moins en moins utilisée
- Complications :
- Risque majeur = perforation ; l'effet maximal se fait en profondeur et est peu appréciable en surface
3.3. Thermocoagulation haute fréquence
- Sondes monopolaires appliquant un courant haute fréquence ⇒ échauffement des tissus (70-100°C) ⇒ destruction en surface
- Technique simple, rapide, peu coûteuse
- Indications :
- Risque hémorragique important : déshydrater la surface avant résection mécanique ou biopsie
- Contrôler un saignement persistant
- Traitement des carcinomes in situ non circonférentiels
- Complications :
- Sténoses bronchiques si utilisation circonférentielle
- Risque de perforation en mode section, négligeable en mode coagulation douce
3.4. Cryothérapie
- Technique de congélation avec une cryode reliée à une source de protoxyde d'azote comprimé, l'amenant à -89,5°C
- Action retardée : nécrose tissulaire sur une profondeur de 3 à 5 mm et chute d'escarre en 8 à 15 jours
- Deux à 3 séances sont souvent nécessaires
- Indications :
- Lésions tumorale bourgeonnante sans caractère urgent
- Surtout carcinomes in situ et micro-invasifs
- Traitement du pied d'implantation tumoral après résection mécanique du bourgeon
- Complications : risque faible
- Hémorragies liées à l'évolution tumorale
- Fièvre dans les suites
- Obstruction par rétention de débris tissulaires (toilette bronchique 8-10 jours après peu être utile)
- Aucun risque de sténose ou de perforation (le tissu conjonctif et cartilagineux sain est résistant au froid)
3.5. Curiethérapie à haut débit
- Placer un cathéter vecteur en bronchoscopie souple, dans lequel l'iridium 192 est déplacé pas à pas par ordinateur, afin de respecter la dosimétrie et le temps d'irradiation
- Un séance par semaine, 1 à 5 séances
- Indications : efficace dans le traitement des carcinomes in situ et des micro-invasifs
- Complications :
- Sténose radique, perforation bronchique
- Hémoptysie massive retardée (7%), souvent fatale, due aux lésions radiques ou à l'évolution du cancer
3.6. Prothèses endobronchiques
- Placées sous bronchoscopie rigide
- Prothèses en silicone ou métalliques couvertes (film plastique ou silicone, qui éviter l'envahissement de la prothèse à travers les mailles par la tumeur évolutive)
- Indications :
- Présence ou persistance après désobstruction, d'une réduction de calibre de plus de 50%
- Complications : peu fréquentes
- Pas de toux, ni de dyspnée, ni d'infection, ni de migration (rare) quand elle est bien placée
- Encombrement par les sécrétions bronchiques est plus fréquent (surtout si AEG) ⇒ fluidification (aérosols de SSI 3x/j), mucolytiques ⇒
- Seule contre-indication formelle : présence d'une trachéotomie (assèchement des sécrétions par l'air sec directement inhalé)
- Granulomes obstructifs ou hémorragiques à plus long terme
4. Conclusion
- Place incontestable et complémentaire dans le diagnostic et la thérapeutique des cancers bronchiques
- Indication principale : dyspnée par obstruction
- Nécessite organisation rigoureuse et équipe formée
— Résumé basé sur le cours de Dr A. Ketfi (2018)
cours/residanat/pneumologie/endoscopie_interventionnelle_dans_le_cancer_bronchique.txt · Dernière modification : 2019/04/16 13:34 de admin@medwiki-dz.com