Table des matières

Mycobacterium tuberculosis et autres mycobactéries

1. Introduction

1.1. Taxonomie

2. Habitat et pouvoir pathogène

2.1. Mycobactéries responsables de la tuberculose

Équilibre physiopathologique lors de la tuberculose

2.2. Mycobactéries atypiques

3. Structures pariétales

3.1. Membrane cytoplasmique

Ne diffère pas beaucoup de celles des autres bactéries : bicouche lipidique (lipides polaires, phospholipides) associée à des protéines

3.2. Paroi

  1. Membrane externe :
    • Structure symétrique en double feuillet, composée principalement d'acide mycolique, et de glycolipides et phospholipides en faible proportion
    • Les gènes codant des enzymes impliqués dans le synthèse des acides mycoliques sont des cibles de l'Isoniazide
    • Contient également des porines insérées dans la couche d'acides mycoliques ⇒ passage des nutriments et antibiotiques hydrophiles (Isoniazide, Ethambutol) ; les composés lipophiles (Rifamycine, Cyclines, Fluoroquinoones, Macrolides) passe directement à travers la membrane
  2. Capsule :
    • Composée principalement de Glycane (arabinomannane) et de physphatidylinositol mannoside
    • Les glycanes sont impliqués dans la régulation de la phagocytose, la modulation de la réponse immunitaire médiée par les cytokines et donc la persistance de l'infection (pouvoir pathogène)

4. Métabolisme

5. Caractères de Mycobactérium tuberculosis

5.1. Différentes populations bacillaires

5.1.1. Lésions pulmonaires excavées

5.1.2. Lésions fermées

5.1.3. Populations intracellulaires

5.1.4. Population de bacilles dormant

5.2. Résistance du BK

  1. Résistance acquise :
    • Chez un malade déjà traité (régulier ou non)
    • Spontanée, héréditaire et stable (caractère génétique)
    • Ces mutants existent dans toute souche sauvage
  2. Résistance primaire (ou initiale) :
    • Contamination d'un sujet sain, jamais traité, par un tuberculeux incorrectement traité
    • Le taux de résistance primaire représente un indice épidémiologique important : reflet de la qualité des protocoles thérapeutiques et de leur application
  3. Résistance naturelle : résistance d'une souche sauvage à un antituberculeux = rare
  4. Résistance croisée : relativement peu fréquente

5.3. Lenteur de multiplication

6. Diagnostic bactériologique de la Tuberculose

6.1. Prélèvements

6.1.1. Expectoration

6.1.2. Tubage gastrique

6.1.3. Conservation et transport

6.2. Technique de l'examen au microscope

6.2.1. Confection du frottis (coloration de Ziehl-Neelsen)

Prélèvements autre que les expectorations :

6.2.2. Examen microscopique

Négatifs 0 BAAR/300 champs 0
Douteux 1-9 BAAR/300 champs à refaire
Faiblement + 10-99 BAAR/100 champs (1x)
Moyennement + 1-10 BAAR/champ (moyenne sur 10 champs) (2x)
Fortement + > 10 BAAR/champ (moyenne sur 10 champs) (3x)

6.3. Culture

La culture a une grande importance dans la rigueur du diagnostic bactériologique et le contrôle du traitement de la tuberculose :

  1. Décontamination des échantillons :
    • Méthode Petroff à la soude, avec ou sans neutralisation
  2. Mise en culture :
    • Ensemencement sur milieux de Löwenstein-Jensen, ou son variant enrichi de pyruvate (pour les M. atypiques, comme M. bovis)
    • Mettre les tubes à l'étuve, à 37°C, horizontalement
    • Ne pas fermer hermétiquement au début (évaporation de la partie liquide de l'inoculum)
    • Après 2-3 jours et à la fin de la première semaine : examen précoce des tubes pour :
      • Fermet hermétiquement
      • Dépister les contaminations (modification de teinte)
      • Voir s'il y a pousse de mycobactéries atypiques à croissance rapide
    • Après, lectures une fois par semaine : on recherche les colonies crèmes, beiges et rugueuses de 2 à 3 mm de diamètre (M. tuberculosis) ; (M. bovis : petites, lisses et brillantes)
    • Première réponse à 28 jours, puis à 42 jours (bacilles à multiplication plus lente), puis à 70 jours (si toujours négatif ⇒ tubes jetés)
Résultat Enregistrement
Pas de colonie Négative
1-19 colonies Nombre de colonies
20-100 (1x)
100-200 (2x)
Confluentes (3x)
Contaminée Contaminée, à refaire

Résumé basé sur le cours de Dr Benazzouz (DEMS 2017), le Guide Algérien de la Lutte Antituberculeuse (édition 2011) et sur Martin C, Maugein J. Bactériologie des mycobactéries responsables d’infections respiratoires. EMC Pneumologie 2012;9(2):1-15 [Article 6-019-A-30].