Coma + syndrome méningé + troubles neurologiques (signes oculaires, convulsions) et surtout troubles neuro-végétatifs (irrégularité du rythme cardiaque et respiratoire)
4.2. Formes cliniques
Nourrisson :
Tableau banal au début (fièvre modérée, anorexie, vomissements, diarrhée, amaigrissement)
Signes neurologiques tardifs
Adulte :
Grand polymorphisme clinique
Fréquence des troubles psychiques et neurologiques, qui peuvent être isolés (des semaines) avant de voir le tableau classique
Formes neurologiques : troubles moteurs (épilepsie, paralysie, secousses choréiforme) et sensitifs
Formes psychiques : polymorphe (délire, dépression, démence)
5. Examens complémentaires
5.1. Ponction lombaire et étude du LCR
PL : Fond d'œil pas obligatoire avant PL (peu sensible à une HIC), TDM obligatoire si : disponible, signe de focalisation, HIC, trouble de la conscience, convulsions
LCR : liquide clair hypertendu
Hyper-protéinorachie constante (entre 0,5 et 2 g/l)
Hypo-glycorachie constante (corrélé à la glycémie, entre 0,25 et 0,5 g/l) ⇒ valeur diagnostic +++
Hyper-cytose (> 500/mm3) à prédominance lymphocytaire
Bactériologie rarement positive au frottis (pauci-bacillaire), culture 60 à 100% de rendement ⇒ élément fondamental du diagnostic
5.2. Fond d'œil
Intérêt diagnostic (tubercules de Bochut dans 20% des cas)
Nécessaire à la surveillance de l'évolution
5.3. Radiographie pulmonaire
Systématique
À la recherche de séquelles de PIT (50% des cas) ou d'une miliaire associée (20%)
LCR : en général suffisante pour introduire le traitement (clair, hyper-prot, hypo-gly) en attendant la culture (= confirmation dans 60 à 100% des cas)
7. Diagnostic différentiel
Méningite lymphocytaire bénigne (virale…)
Méningite bactérienne décapitée
8. Traitement
8.1. Moyens et indications
Hospitalisation
Régime de catégorie I (2 RHZE/4 RH)
Corticothérapie indiquée si HIC ou signes neurologiques focalisés, chaque 8h à des doses rapidement dégressives
Soins de support, pouvant aller jusqu'aux mesures de réanimation et de ventilation mécanique en cas de troubles sévères de la conscience ou des fonctions végétatives (notamment troubles du rythme respiratoire)
Dérivation externe en cas d'hydrocéphalie
8.2. Surveillance
Surveillance du traitement anti-tuberculeux
Surveillance des troubles neurologiques
8.3. Pronostic
Précocité du diagnostic et du traitement
Terrain (risque de décès d'autant plus grand que l'enfant est plus jeune ou qu'il existe des tares sous-jacentes)
9. Prévention
Vaccination BCG
Traitement des PIT et des malades contagieux
10. Conclusion
Toute méningite subaiguë, fébrile, avec hypo-glycorachie doit être considérée comme tuberculeuse jusqu'à preuve du contraire.
— Résumé basé sur le cours de Dr Benazzouz (DEMS 2017)